Avant mon départ en Angleterre, avec une brève escale à Londres, j’ai le plaisir de partager avec vous les délices gastronomiques qui ont vu le jour dans la capitale anglaise et ses environs proches.
Les Recettes et L’histoire sont disponibles en cliquant sur les photos des spécialités 👇
Les plats londoniens
Fish and Chips : Ce classique britannique consiste en du poisson frit croustillant, accompagné de frites. On le trouve dans de nombreuses échoppes et restaurants à travers la ville.
English Breakfast : Bien que populaire dans toute l’Angleterre, l’English Breakfast est un petit-déjeuner complet comprenant des saucisses, du bacon, des œufs, des haricots blancs, des champignons et des tomates.
Pie and Mash : Une spécialité britannique traditionnelle, cette tourte à la viande ou aux légumes est servie avec de la purée de pommes de terre et une sauce aux oignons.
*Cockney Rhyming Slang : Bien que ce ne soit pas un plat en soi, le rhyming slang est une forme d’argot qui trouve ses origines à Londres. Les expressions sont souvent liées à la nourriture, comme apples and pears pour les escaliers (stairs) ou plates of meat pour les pieds (feet).
Eel Pie : Peu courant de nos jours, l’anguille était autrefois un ingrédient populaire dans les plats londoniens. Elle était utilisée dans des pies appelées « eel pies ». Ils existent encore quelques restaurants à Londres qui les servent : F Cook Pie and Mash et Tony’s Traditional Pie et M Manze.
Jellied Eels : Un plat traditionnel londonien consistant en des anguilles bouillies et servies dans une gelée.
London Particular : Aussi connu sous le nom de pea and ham soup, ce potage épais et savoureux est fait à base de pois cassés et de jambon.
Scotch eggs : Les Scotch eggs sont composés d’un œuf mollet enrobé de chair à saucisse, enroulé dans de la chapelure, puis frit ou cuit au four. C’est un encas populaire dans les pique-niques, les pubs et les plats à emporter. Bien que leur nom contienne « Scotch », ils ne sont pas originaires d’Écosse. Ils ont été créés au célèbre magasin de thés, Fortnum & Mason à Londres.
Cumberland Sausage : Bien que le nom fasse référence au comté de Cumberland, cette saucisse charnue et épicée est souvent appréciée dans les pubs londoniens.
London Cure Smoked Scottish salmon : Méthode de conservation du saumon d’Écosse par le séchage et fumage, uniquement avec du sel de roche et fumage au bois de chêne.
*London Broil : Le nom prête à confusion, le London Broil n’est pas originaire de Londres. Il s’agit plutôt d’une méthode de cuisson pour des coupes de bœuf grillées ou poêlées, marinées au préalable.
Boissons londoniennes
London Pride Ale : Si vous êtes un amateur de bière, ne manquez pas de déguster la London Pride Ale, une bière ambrée populaire brassée à Londres.
Pimm’s : Le Pimm’s Cup est une boisson emblématique de Londres. Il s’agit d’un cocktail rafraîchissant à base de Pimm’s No. 1, de limonade et de fruits frais.
Histoire des desserts à Londres
Depuis de nombreuses années, les Londoniens ont montré un attrait prononcé pour les plaisirs sucrés.
À l’époque médiévale, les édulcorants principaux étaient les fruits locaux et le miel. Cependant, à mesure que Londres se développait pour devenir le port le plus animé au monde, de délicieuses friandises exotiques ont commencé d’arriver le long des quais de la Tamise.
C’est grâce aux marchands arabes qu’une denrée précieuse nommée sucre fit son apparition en Angleterre. Ces cristaux blancs étincelants étaient si précieux qu’au départ, ils étaient saupoudrés sur les aliments comme une touche finale, à la manière du sel. Toutefois, il n’a pas fallu longtemps avant que les citoyens les plus aisés de Londres n’utilisent cette substance blanche pour mettre en avant leur richesse.
À la cour d’Élisabeth Iᵉʳ qui adorait les sucreries à tel point que ses dents étaient noircies, de monumentales sculptures comestibles étaient créées pour les banquets. Fabriquées à partir d’une version antérieure de la pâte d’amande appelée marchpane, elles étaient minutieusement sculptées pour représenter de petites figurines ou des monuments Londoniens. Les confiseurs devenaient des personnalités importantes.
Le roi Henry VIII avait même offert une maison à une certaine « Mrs Corne-wallies, veuve, et à ses héritiers en récompense de ses excellents puddings.
À mesure que la demande en gourmandises sucrées s’intensifiait, d’énormes navires chargés de quantités considérables de sucre, principalement en provenance des Caraïbes, encombraient les eaux de la Tamise. Des entrepôts colossaux furent érigés pour son stockage, et des usines virent le jour comme Tate & Lyle, raffinerie de sucre dans l’East End.
À maints égards, le Londres que nous connaissons fut édifiée sur les fondations du commerce du sucre, mais derrière cette passion résidait un aspect sombre. Ce furent les esclaves qui récoltèrent la canne à sucre, et ce n’est qu’en 1833, avec l’abolition de l’esclavage, que notre dépendance fut brisée.
D’autres engouements sucrés suivirent de près l’essor du sucre. Au XVIe siècle, les toutes premières fèves de cacao arrivèrent du Nouveau Monde, donnant naissance à des maisons de chocolat. Les Anglais pouvaient déguster ce liquide épais et délectable, et ces établissements se multiplièrent dans toute la ville.
En 2013, des ouvriers travaillant au palais de Hampton Court mirent au jour une pièce secrète. Derrière la porte verrouillée se trouvait une cuisine de chocolat oubliée, où le chocolatier personnel du roi George Iᵉʳ, Thomas Tosier, élaborait des friandises pour le monarque…
Desserts londoniens
Les boulangeries à Londres
Quoi qu’on en dise, les boulangers britanniques ont toujours été exceptionnels, et Londres exerce une attraction magnétique sur les plus talentueux d’entre eux. Il n’est donc guère étonnant que de célèbres délices britanniques aient vu le jour dans la capitale.
Il y a quelques décennies, la réputation de Londres comme la capitale gastronomique mondiale était menacée. La montée en puissance de la fabrication industrielle entraînait la fermeture des boulangeries indépendantes au même rythme que les pubs. Les habitants avaient bien plus tendance à se régaler d’un beignet bourré d’additifs fabriqué à des centaines de kilomètres en Europe.
Cependant, au cours des dernières années, une véritable renaissance s’est produite. De magnifiques boulangeries s’érigent désormais à chaque coin de rue de la capitale.
Les Chelsea buns : Ces tourbillons moelleux et garnis de fruits, ont fait leur apparition dans les années 1700 et étaient tellement prisés que les files d’attente devant la Chelsea Bun House s’enroulaient autour du pâté de maisons.
Le Tottenham cake : Un sponge à la vanille avec un glaçage rose vif que l’on trouve désormais chez Greggs à travers le pays, a été inventé par la communauté des Quakers dans le nord de Londres pour les enfants.
Beigel : Un beigel est un pain rond semblable à un bagel. Le quartier de Brick Lane à Londres est célèbre pour ses beigels, souvent garnis de diverses garnitures, notamment du saumon fumé et de la crème fraîche.
L’Afternoon Tea : L’emblème de l’élégance britannique, a vu le jour à Londres. La légende raconte que Lady Anna Russell, duchesse de Bedford, décida de servir gâteau et thé entre le déjeuner et le dîner. Les après-midis de réceptions affamées de la duchesse devinrent le sujet de conversation dans la ville et, peu de temps après, chaque femme mondaine londonienne possédant une théière commença à l’imiter.
Eton Mess : Ce dessert délicieux et désordonné est composé de meringue émiettée, de crème fouettée et de fruits rouges. Il tire son nom de l’école d’Eton, située près de Londres.
Maid of honour tarts : Les Maid of Honour tarts ont été secrètement confectionnées pour séduire une reine, devenant ainsi une gourmandise royale chérie en Angleterre. Depuis, elle se transmet de père en fils au Tea room de John Newens à Richmond, petite ville à quelques kilomètres de Londres. L’article sur ce lieu gourmand sera publié en fin d’année.
Bourbon biscuits : l’histoire des Bourbon biscuits à Londres remonte au 19ᵉ siècle, à une époque où la scène culinaire de la ville était en pleine évolution. En 1857, ils ont été créés par une entreprise de boulangerie britannique appelée Peek Freans, fondée à Londres.