Quand on parle de plats célèbres, certains ont une histoire un peu plus piquante que d’autres. L’omelette Arnold Bennett, c’est exactement ça : une recette qui porte un nom prestigieux, mais avec une histoire qui aurait presque mérité un film. Si vous aimez les histoires de cuisine un peu fouillées, vous allez adorer découvrir l’origine de ce plat devenu un classique des brunchs.
Qui était Arnold Bennett ?
Avant de comprendre pourquoi une omelette porte le nom d’un auteur, il faut faire connaissance avec cet homme. Arnold Bennett (1867-1931) était un écrivain britannique connu pour ses romans, mais aussi pour ses talents de critique social. Il n’est pas seulement un grand nom de la littérature, il était aussi un véritable épicurien, un homme de goût (et pas seulement en matière de littérature).
À son époque, Bennett était une personnalité qui savait apprécier les plaisirs de la vie, y compris la bonne nourriture. En fait, sa passion pour la cuisine allait au-delà de l’anecdote. Il aimait tellement la cuisine et les bons plats qu’il a même écrits des livres sur l’art culinaire. Mais pourquoi une omelette porte-t-elle son nom ? C’est là que l’histoire devient vraiment intéressante.

Histoire de l’Omelette Arnold Bennett
L’histoire raconte que l’omelette Arnold Bennett est née dans un hôtel de luxe à Londres, le Savoy.
La légende veut qu’Arnold Bennett, alors en séjour à l’hôtel, ait demandé à l’un des chefs de lui concocter un plat spécial, quelque chose qui ne se trouvait pas sur le menu. Il n’était pas simplement un client exigeant, il savait exactement ce qu’il voulait : un plat qui mêlerait ses deux passions : la gastronomie et les œufs.
Le chef de l’hôtel, un certain Georges Auguste Escoffier (oui, le fameux chef français qui a révolutionné la cuisine à l’échelle mondiale), aurait alors imaginé une omelette unique en son genre, avec des œufs, mais aussi du poisson fumé, et une touche de fromage, de crème et d’autres ingrédients. Bennett aurait été tellement séduit par cette omelette que, dans un élan de gratitude, il aurait insisté pour que ce plat porte son nom. Et voilà comment l’omelette Arnold Bennett est née !

L’omelette Arnold Bennett, c’est un peu comme un bon roman : c’est réconfortant, mais aussi un peu surprenant. C’est un plat qui mêle des saveurs robustes, comme l’églefin fumé, avec la douceur de la crème et des œufs.
Si vous souhaitez remplacer le haddock fumé (l’églefin fumé) dans l’omelette, plusieurs options s’offrent à vous selon vos préférences ou ce que vous avez sous la main. Le haddock fumé apporte une saveur distinctive et légèrement salée, mais il existe des alternatives qui peuvent parfaitement se substituer tout en conservant une belle richesse de goût :
Saumon fumé
Le saumon fumé est une excellente alternative au haddock. Il a une texture similaire et une saveur fumée, mais un peu plus douce et moins salée. Il s’associe très bien avec les œufs et le fromage, tout comme l’églefin fumé. Vous pouvez l’ajouter de la même manière, en le coupant en fines tranches ou en petits morceaux.
Truite fumée
Si vous cherchez quelque chose de moins fort que le haddock, la truite fumée est un bon choix. Elle a une texture comparable et un goût subtil qui ne surchargera pas le reste des saveurs dans l’omelette.
Morue fumée
La morue fumée est une autre possibilité au haddock, avec une saveur plus douce, mais tout de même fumée et salée. Elle peut être utilisée de la même manière, après avoir enlevé la peau et les arêtes.
Tofu fumé pour une version végétarienne
Si vous cherchez une version végétarienne, le tofu fumé peut être une excellente option. Il offre un goût fumé tout en étant une bonne source de protéines. Assurez-vous de bien l’assaisonner avec des herbes ou des épices pour lui donner plus de profondeur de saveur.
Poisson blanc frais comme le cabillaud ou le colin
Si vous n’avez pas de poisson fumé sous la main, vous pouvez aussi opter pour du poisson blanc frais (comme le cabillaud ou le colin). Pour lui donner une saveur plus « fumée », vous pouvez le cuire dans une petite quantité de liquide avec un peu de sauce soja avant de l’incorporer dans l’omelette.
Jambon ou bacon
Pour une variante complètement différente, mais tout de même savoureuse, vous pourriez essayer de remplacer le haddock par du jambon ou du bacon. Le bacon, en particulier, apportera une touche salée et légèrement fumée qui complétera bien le fromage et les œufs.

Recette de l'Omelette Arnold Bennett
Ustensile : une petite poêle de 20 cm de diamètre
Ingrédients pour 4 personnes
Temps : 20 minutes de préparation + 25 minutes de cuisson
200 ml de lait entier
1 feuille de laurier
1/2 oignon pelé et haché grossièrement
1/2 c à café de poivre noir
200g d’églefin fumé
15g de beurre doux
15g de farine
50g de fromage à pâte dure mature râpé (cheddar Montgomery)
1/2 c à café de moutarde en poudre
Un trait de sauce Worcestershire
4 œufs + 3 jaunes d’œufs
Ciboulette ou persil frais, ciselé
Sel et poivre au goût
Méthode
Préparation du lait aromatisé
- Dans une petite casserole, chauffez le lait avec la feuille de laurier, l’oignon et le poivre noir.
- Portez à ébullition, puis baissez le feu et laissez mijoter doucement pendant 2 minutes.
- Ajoutez l’églefin fumé et laissez mijoter à feu doux pendant environ 5 minutes.
- Retirez la casserole du feu et laissez le poisson infuser dans le lait durant 5 minutes supplémentaires.
Préparation du roux
- Filtrez le lait parfumé pour en retirer l’oignon, la feuille de laurier et le poivre.
- Dans une autre casserole, faites fondre le beurre à feu moyen.
- Ajoutez la farine et laissez cuire en remuant constamment pendant environ 2 à 3 minutes, jusqu’à ce que la préparation devienne légèrement dorée.
- Ajoutez ce lait filtré chaud au roux en fouettant continuellement pour obtenir une sauce lisse.
- Portez à ébullition, puis réduisez à feu doux.
- Laissez mijoter pendant 8 à 10 minutes, jusqu’à ce que la sauce épaississe.
Préparation de l’églefin
- Pendant ce temps, retirez la peau de l’églefin à l’aide d’un couteau et émiettez-le en gros morceaux à la main. Enlevez les arêtes.
Finalisation de la sauce
- Une fois la sauce épaissie, ajoutez la moutarde en poudre et la sauce Worcestershire.
- Incorporez le fromage râpé en remuant doucement jusqu’à ce qu’il soit fondu et que la sauce devienne crémeuse. Goûtez et ajustez l’assaisonnement avec du sel et du poivre.
- Hors du feu, ajoutez les jaunes d’œufs (il est important que la sauce soit légèrement refroidie pour éviter que les jaunes ne coagulent).
Préparation de l’omelette
- Battez les œufs entiers avec un peu de sel et de poivre dans un bol.
- Faites chauffer une poêle antiadhésive de 20 cm de diamètre à feu moyen.
- Ajoutez une noix de beurre. Lorsque le beurre est fondu et mousse, versez les œufs battus dans la poêle.
- Laissez cuire sans remuer, en soulevant les bords de l’omelette pour permettre aux œufs non cuits de couler vers les bords. L’omelette doit rester légèrement baveuse au centre.
Montage de l’omelette
- Disposez les morceaux d’églefin sur le dessus de l’omelette, puis répartissez la sauce crémeuse au fromage sur le poisson.
- Saupoudrez de fromage râpé supplémentaire.
- Placez la poêle sous le gril préchauffé à température maximale.
- Faites cuire jusqu’à ce que le fromage soit doré et bouillonnant, environ 2 à 3 minutes.
Servez immédiatement, en garnissant l’omelette de ciboulette ou persil frais ciselés.












28 Comments
Ta deuxième recette me donne trés trés faim, elle est magnifique cette omelette. Je reste trés réservée sur le sucré/salé, bien que ta présentation soit agréable à l’oeil.
L’ommelette est magnifique, elle me fait bien plus envie que les fraises. Et d’ailleurs j’ai tres faim.
Une jolie salade! Je ne connaissais pas cette omelette… Elle me donne sacrément envie!
Bises,
Rosa
Entre les deux mon coeur balance! 😉
bon jez t’avoue et tu le sais à l’avance que ma préférence va à la fraise accompagnée de son grison 🙂
Sublime néanmoins 🙂
je suis épatée par ton omelette ! et confondue devant une telle précision » à 13 cm de la souce de chaleur » ! si c’est pas de la perfection ça !!
Tres anglais tout ca mais ca a l’air delicieux! Au fait tu sais aussi que l’hotel Savoy est le seul endroit on l’on roule du bon cote de la route (a droite) en Angleterre, ils sont fous ces anglais!
Merci beaucoup de ta participation, et en plus, toute l’Ecosse sur un plateau, tu me gâtes! OK, l’omelete est anglaise, mais le haddock a de grandes chances de venir d’Ecosse!
géniale cette salade! plus de fraises pour moi cette année, mais dès les premières de la saison prochaine ,je teste cette recette!
L’omelette est fabuleuse, crémeuse, soufflée, une merveille, je suis enthousiaste, sans doute un peu moins pour la salade que je testerai sous forme de « croc » pour me faire une idée sur cette alliance…
Je suis curieuse de connaître le goût de la viande de grison !
Aux fêtes on en trouve il faudra que je teste.
Quant à l’omelette elle est très appétissante !
C’est un recette écossaise classique ??? Etrange alliance … je suis sûre que je préfèrerai avec de la viande des Grisons. Le jour où tu viendras dans le midi, je t’emmènerai à Entrevaux, dans l’arrière-pays, pour manger la secca ! ça ressemble un peu, et c’est très typique.
Je note avec grand intérêt ton omelette, aussi, car le haddock, j’adore !
Bisous
Hélène
A chaque fois que nous allons chez mes parents, nous croisons un chevreuil qui traverse la route mais je n’ai pas trop envie d’abimer ma voiture pour une recette d’autant que la viande c’est pas trop mon truc ! par contre je craque totalement pour le haddock
sublime cette omelette!J’ai faim!
Salade de fraises très originale que j’essaierai bien. J’aime bien la viande de grisons en plus.
ta 2ème recette est également très belle.
Merci beaucoup Hélène : j’ai bien reçu ton petit colis qui m’a fait vraiment très très plaisir. Tu es adorable. Donnes-moi des idées pour utiliser les produits que tu m’as envoyés, ça devrait m’aider. MErci, merci, merci.
En ce moment, le quotidien est un peu dur, car la « maladie » est présente très près de nous. Sinon, ma petite famille va bien et les vacances ont été très chouettes, sauf la fin.
Enormes bisous. Chrys
et allez! encore une fois, tu nous offre de grandes et bonnes choses! ton omelette, quelle réussite! bises
Bien jolie salade de fraises qui fait honneur au défi de Cdm et belle découverte que cette omelette d’outre manche!!! Je suis ravie d’être de retour et de lire à nouveau tes billets culinaires que j’affectionne particulièrement!
Bises ++
Alors moi, gourmande que je suis, je prends le sucré-salé ET l’omelette!
J’arrive, les deux recettes me plaisent.
Moi ceux sont les fraises qui me font super envie!! hum!!
La fraise + le salé de la viande de grison, j’en ai l’eau à la bouche rien que d’y penser!
L’omelette est sûrement très bonne aussi.
Tout a l’air délicieux ici mais je prendrais bien de la salade de fraises et de viande des grisons … J’adore l’un et l’autre, ce soit être très fin !
Merci 🙂
Impossible de voir les photos sur ton blog et pourtant j’en avais envie, j’ai essayé aussi une recette viande-fraises et ai beaucoup aimé, j’adore ton association, quelle belle idée, la viande des Grisons, fine et goûteuse, je retiens ! Je reviendrai pour voir la photo et celle de l’omelete qui me tente bien !
Eh bien, tu vois, je n’aime pas les omelettes, mais là, je n’ai qu’une envie c’est de me laisser convaincre !
Tes fraises sont superbes mais comme Gracianne je craque pour ton omelette!
la meilleure omelette que j’ai jamais mangée est celle de l’hotel « le petit Nice » à Marseille. Un pur délice.
ça ne m’étonne pas que la recette de fraises te soit inspirée par une recette écossaise; j’ai été étonnée l’an passé par l’abondance de fraises, là-bas, mais je rejoins Gracianne, ce qui me plaît vraiment, c’est cette somptueuse omelette au haddock.
Je salive devant la salade de fraises !