Les jolis mots…
« J’aurais voulu être professeur de vie.
J’aurais appris aux enfants, aux adultes aussi, tout ce qui n’est pas dit dans les livres…
Je leur aurais appris les choses délicates de la vie… qu’un amour entretenu ne s’use pas, que la seule liberté qui vaille d’être vécue est la liberté d’être, qu’il est important de prendre le temps de regarder un nuage, de suivre le vol d’un oiseau, de se laisser surprendre par l’infime des choses de la vie.
Qu’il est important d’apprendre à s’aimer, à se respecter, à se définir.
Qu’il est encore plus important de ne pas se laisser enfermer dans les jugements, de résister aux rumeurs, aux idées toutes faites, aux modes.J’aurais essayé de leur apprendre à remettre en cause leurs croyances quand elles sont devenues des certitudes, pour laisser plus de place à l’imprévisible de la vie. »
Jacques Salomé
Ode to the Oatcake – Arthur Berry 1980
« Let us pay homage to the Oatcake
Or Oatcake or woodcake as the old men called them.
The oatcake is not a cake at all really
Not like the fairy cake or the Eccles cake
Not a cake in that way
More of a Potteries Papadum
A sort of Tunstall Tortilla
A Clay Suzette. »
Aujourd’hui, nous partons dans le Staffordshire, région de ma belle-famille anglaise.
Ces oatcakes sont plus des galettes ou des crêpes que des biscuits d’avoine croustillants comme en Écosse. Attention à ne pas les confondre ! Elles sont fabriquées à partir de son d’avoine et de farine complète. La pâte contient également de la levure, ce qui entraîne de minuscules bulles à la surface.
Histoire des Staffordshire oatcakes
Datant du 18e siècle, ces crêpes constituaient l’aliment de base des potiers du staffordshire. Les ouvriers les achetaient sur le chemin du travail.
Une autre version rapporte que les agriculteurs de la région cultivaient de l’avoine en abondance plutôt que du blé. Les crêpes étaient préparées et cuites par les femmes sur un bakestone, une plaque chauffante au-dessus d’un feu ouvert. Sa chaleur intense conservait leur humidité et leur moelleux aux galettes. À cette époque, elles pouvaient être consommées avec du saindoux, de la graisse ou du fromage.
Un autre mythe populaire remonte à l’Inde coloniale britannique. Certains disent que la galette d’avoine du Staffordshire est un cousin éloigné du poppadom du sous-continent asiatique. Apparemment, les soldats anglais avaient tellement aimé les poppadoms qu’ils essayèrent de les imiter en rentrant chez eux en utilisant des ingrédients locaux.
Au cours du 19e siècle, une industrie artisanale vit le jour car de nombreux hommes et femmes travaillaient dans les poteries. Les femmes plus âgées se chargeaient de la cuisson des crêpes d’avoine, faisant souvent plus que nécessaire. Elles les emportaient dans des paniers pour les vendre sur les marchés et dans les rues.
Au 20e siècle, les boulangers les plus prospères construisirent des briqueteries dans leurs cours pour cuire ces galettes d’avoine. Leurs pièces devinrent la devanture du magasin, d’où ils vendaient les Oatcakes à travers les fenêtres à guillotine.
Le Staffordshire Oatcake traversa une période de boom. Les gens vivaient localement et faisaient leurs achats sur place. Mais à la fin des années 60, les anglais eurent plus d’argent, les transports en commun s’améliorèrent et la voiture fut accessible pour la grande majorité de la population. Les supermarchés commencèrent à germer, et tout à coup, la population eut droit à une vaste sélection de nouveaux aliments exotiques.
Malheureusement, cela eut un effet négatif sur les Oatcake Shop et, à mesure que les boulangers prenaient leur retraite, peu de personne étaient intéressés de reprendre les Oatcake Shop.
De nos jours, Il semble qu’il y ait un renouveau de l’Oatcake. Les nouveaux consommateurs sont intéressés par les produits frais, veulent connaitre la provenance de leurs aliments et les secrets de fabrication.
L’avantage de ces galettes est qu’elles sont excellentes pour notre santé. Elles rassasient rapidement et longtemps grâce à leur composition riche en fibres.
Mangez-les pour le petit déjeuner ou le brunch, avec à l’intérieur une garniture salée ou sucrée.
Une poêle à crêpes
Ingrédients pour 8 galettes
Temps: 10 minutes de préparation + 1 h 30 de repos + 15 minutes de cuisson
400ml de lait
100g de farine complète
100g de son d’avoine
½ c à café de sel
1 c à café de levure de boulanger déshydraté
15g de beurre doux, fondu
Huile de tournesol
Déroulement de la recette
- Chauffer doucement le lait sur feu doux (pas plus de 60°C°).
- Dans un saladier, mélanger la farine, le son d’avoine et le sel.
- Graduellement, verser le lait tiède en fouettant avec un fouet.
- Couvrir le saladier et laisser reposer pendant 1h30, le temps que la levure s’active.
- Ensuite, verser le beurre fondu dans la pâte et mixer avec un blender manuel. La pâte doit être lisse, sans grumeaux, et très épaisse. Ajouter un peu d’eau pour la fluidifié.
- Chauffer la poêle puis verser un filet d’huile.
- Verser une louche de pâte et l’étaler rapidement.
- Cuire une à deux minutes jusqu’à ce que de petites bulles apparaissent à la surface.
- Retourner la crêpe et cuire encore pendant 1 minute.
- Transférer la crêpe sur un plat de service et répéter l’opération avec le reste de pâte.
- Badigeonner la poêle d’huile pour chaque crêpe.
Servir les oatcakes garnies avec la garniture de votre choix. Pour moi, ce sera bacon, œuf sur le plat et cheddar râpé.
2 Comments
Merci pour cette délicieuse recette !
Hello Becky,
Je vais essayer ta recette bien vite, ils me plaisent bien ces oatcakes !